SUR MON FILS, L'IMPACT

 

Ce titre a été rendu possible grâce à :

- Jean-Philippe GAME, réalisteur : KASTORMEDIA

- Patrick GAUDIN, assistant réalisateur

- Sam PATOLE, compositeur : Facebook

- Jacques FACH, musicien et ingénieur du son au F-Studio à Montmaur (05)

- Kaymax, auteur, compositeur, interprète : Facebook

- Henri LASSAUZE, musicien, dessinateur : Facebook

- Marie-José JEAN, Carine PEYRASSE, Nicolas DUMAS, figurants

 

Intro :

J’avais 37 ans et toujours pas d’enfant.

 

Rap :

Yo, j’avais 37 ans, c’est fou comme le temps passe vite,

Et toujours pas d’enfants.

Est-il possible qu’une enfance difficile m’ait rendu à ce point hostile

Envers les femmes pour que j’les supporte guère plus longtemps

Qu’un battement de cil ?

Mes parents ne m’aimaient pas ; ma petite sœur était leur chouchou,

Plutôt leur toutou ; moi je sentais qu’ils me traitaient comme leur joujou.

Mon rêve : un enfant à chérir, la chair de ma chair, le sang de mon sang,

Mais peut-être était-ce pour ne pas m’sentir seul et au moins de mon enfant

Etre aimé vraiment.

 

Car il faut bien avouer que mon entourage est restreint

J’ai du mal à établir des relations durables.

Faut dire : si tu me suis c’est très bien,

Si tu n’es pas de mon avis, je deviens irritable.

Certains appellent cela un caractère de merde,

Moi j’appelle ça un putain de caractère tout court.

Ouais, j’avais 37 ans, la vie m’a dit : « hey mec, cette fois c’est à ton tour »

 

Une jolie demoiselle est entrée dans ma vie, oui,

La femme idéale, c’est ce que je me suis dit,

Gentille, voire même un peu trop,

Mais pour mes futurs projets, elle était comme il faut,

Avec un bon salaire pour être à l’abris du besoin,

C’était parfait, sauf qu’elle voulait attendre pour que je lui fasse un bambin,

Elle voulait attendre.

 

Laissez moi rire, ça n’a pas traîné car nous utilisions la méthode du retrait,

Oups ! Désolé ; facile pour moi d’accélérer l’arrivée du bébé,

Le nouveau-né que j’avais tant et tant souhaité.

Ce fût trop beau, trop fabuleux les premières années,

J’avais mon enfant et une femme docile, facile à vivre, comme je le voulais.

Je ne travaillais pas, c’est principalement moi qui m’en occupais,

Et avec ses horaires difficiles et sa passion pour son travail,

Ma compagne voyait peu le gamin,

Et j’ai senti au fil du temps qu’il était plus proche de moi

Pour me donner la main., ha oui c’était vraiment bien.

 

Puis les conflits sont arrivés car j’avais en tête des projets professionnels,

Monter ma propre affaire, ne pas m’soumettre à un patron, être décisionnel,

Pour cela fallait des sous, alors j’ai compté sur elle.

En vain ce fût parcequ’elle préférait ne pas risquer de mettre notre foyer

En difficulté avec des emprunts à rembourser pendant des années.

 

Qu’elle aille se faire voir ! ça ne me convenait pas !

Et puis le climat du Nord j’en avais jusque là !

J’ai prétexté un break de quelques mois

Pour soi-disant repartir de bon pied et stopper les dégâts.

De fait, elle ne fît pas d’histoires

Pour j’emmène notre fils avec moi puisque c’était provisoire,

Une femme naïve comme ça, la bonne poire !

J’ai encore du mal à y croire.

J’suis donc parti pour m’installer dans le sud de la France,

Je lui ai dit « c’est terminé », pas de deuxième chance.

Elle était « folle » mais désolé, c’est moi qui mène la danse,

« Et tu reverras ton gamin pendant les vacances,

Tu reverras ton gamin pendant les vacances »

 

Mille kilomètres nous séparaient, j’ai vite vu qu’elle souffrait

de l’absence de son fils, sa raison vitale.

Je lui ai dit « Tu n’as qu’à te rapprocher » mais elle était trop attachée

la miss, à sa région natale.

Les années ont passé, elle s’est résignée à ne le voir seulement

qu’cinq fois par an, sans même pouvoir appeler car j’n’lui ai pas donné

de numéro de téléphone pour n’pas être emmerdé.

Puis elle s’est entichée d’un gars parano que je n’aimais pas,

Heureusement j’ai bien su manœuvré pour les faire séparer

Pour le bien de mon enfant que j’avais, en ce sens, un peu influencé.

De toute façon j’étais certain d’être son père adoré

Et de cette situation, sa mère et lui semblaient se contenter.

Grave erreur de ma part comme il me le fit constater :

Car l’autre jour, il m’a dit :

 « Papa, tu m’as volé une partie de mon enfance avec maman,

On n’devrait pas avoir le droit d’éloigner un enfant de ses parent  »

 

Ouhh ! prends-toi ça dans la face ! En deux phrases, il m’a remit en place.

Moi qui pensais avoir bien fait, j’me retrouve dans l’impasse.

Et mon cœur n’est-il fait que de glace ?

Non pas de glace car j’ai soudain réalisé que j’avais commis le plus égoïste des actes

Brisant la famille, ne pensant qu’à moi et sans imaginer : sur mon fils, l’impact,

Sur mon fils, l’impact, sur mon fils, l’impact, sur mon fils, l’impact, sur mon fils, l’impact